melle-punk's-love Satan Angel
Nombre de messages : 1493 Age : 32 Localisation : 83600 chenge de sOnneri cOmme tu le sens cOnneri de pub !! Emploi : AmOureuse de suchi prOffesiOnelle :D Loisirs : Faire des bizu a ma zumelle ! Date d'inscription : 17/06/2006
| Sujet: Rock hardcore Ven 21 Juil - 11:36 | |
| Vers la fin des années 1970, des groupes de jeunes radicalisent la musique punk en accélérant les tempos, en raccourcissant les morceaux et en introduisant des paroles plus critiques. Le hardcore émerge probablement en premier lieu à Washington D.C, notamment sous l'impulsion du groupe Bad Brains, jeunes rastafariens noirs mélangeant punk et métal (son plus dur et solos heavy), styles auxquels ils mélangeront le reggae un peu plus tard. Suivront une ribambelle de groupes comme Government Issue, Teen Idles, Minor Threat (les initiateurs originels du mouvement straight-edge), Marginal Man, Artificial Peace, State of Alert, Void, Youth Brigade... Les Teen Idles, groupe dont Ian Mckay, futur chanteur de Minor Threat, de Embrace puis de Fugazi (entre autres), peuvent être considérés comme le premier groupe straight-edge), mouvement qui sera par la suite une branche significative et très vivace du hardcore.
A peu près au même moment se développent des scènes hardcore à New York, où des groupes comme Agnostic Front, Murphy's Law, Antidote, Cro Mags... seront à l'origine de ce qui sera éstampillé "newyork hardcore"(ou NHYC), ainsi qu'à Boston, où des groupes comme SSD, DYS, Gang Green, The Jerry's Kid, The F.U's, The Freeze, Negative FX, Last Rights, et plus tard Slapshot, développeront une scène hardcore importante (fortement activiste et portée sur le straight-edge). Quand à la scène californienne (essentiellement à L.A.), avec des groupes comme Black Flag, The Adolescents, Dead Kennedys, The Circle Jerks, Red Cross (plus tard Redd Kross), ... elle reste tout de même peu développée relativement à celles de la côte est.
Ces scènes là restent les principaux foyers de naissance et de développement du hardcore, bien que d'autres villes américaines ou nord-américaines aient connu quelques groupes hardcore notoires, comme Poison Idea à Portland ou DOA à Vancouver qui fut le premier groupe à employer le therme Hardcore avec leur album "Hardcore 81".
Il convient de noter qu'à cette époque, le hardcore n'est encore rien d'autre que du punk fait par des punks, et aussi énormément de skinheads, et que malgré son appellation spécifique et certains changements d'attitudes (naissance du straight-edge, rejet du nihilisme punk, activisme politique pour certains, discours populos et patriotes pour d'autres), les scènes hardcore restent très violentes et en partie en proie aux problèmes de gangs (on ne compte plus les anecdotes de violence des "scenesters" de l'époque, entre les Fag Bashing -chasse aux homosexuels- et les affrontements Boston/NY). A proprement parler, le hardcore n'émerge comme culture "à part entiere" qu'au milieu des 80's, ou enfin celui-ci se démarque dans son ensemble du punk, autant dans l'attitude et ses idées propres que dans son style musical et vestimentaire, tout en conservant des rapports très étroit avec ce dernier.
Aussi, quoi qu'il en soit, dès le départ le hardcore se place dans la continuité du punk et de mouvement skinhead, mélant anticonformisme, rejet de la société (ce qui se traduit dans les textes), se présentant comme le moyen d'expression privilégié d'une jeunesse populaire. Une jeunesse issue pour une bonne part des classes les plus pauvres de l'amérique de la fin des 70's/début 80's (ce qui n'est pas pourtant toujours le cas), jeunesse majoritairement blanche, mais aussi en partie noire et latino. Cependant l'anarchisme et le militantisme d'extrême gauche souvent affiliés à l'esprit DIY (Do It Yourself) dans l'imaginaire des jeunes d'aujourd'hui n'étaient pas nécessairement portés en avant par l'ensemble des groupes constituant les différentes scènes hardcore naissantes, et bien que certains s'en revendiquaient avec plus ou moins de sérieux, beaucoup avaient des discours franchement patriotes, réactionnaires voir même anti communistes, sans pour autant sombrer ni dans le fascisme ni dans le racisme.
Loin d'une vision idyllique et fantasmatique du hardcore originel, ou les kids et les bandes auraient été unis autour de valeurs positives, dépassant le punk et leurs conditions sociales souvent déplorables, pour construire un mouvement engagé ou le DIY et l'unité régneraient en maître, le hardcore apparaît bien plus tôt derechef comme un mouvement pluriel et diversement orienté. Chaque scène développe ses spécificités, qui donneront lieu à des orientations futures totalement différentes. Pendant que la violence gangrènera une partie de certaines scènes, fermant les portes des clubs aux kids, étouffant les scènes locales (notamment à NY), d'autres n'auront de cesse d'intégrer de nouveaux ingrédients musicaux à leur style, développant de nouveaux horizons musicaux qui seront à leur tour diversement intégrés. C'est ainsi que la scène bostonienne s'éloignera vers le métal et le hard rock, tandis qu'à Washington, sous l'impulsion de la constellation de groupes du label Dischord Records, le hardcore punk basique et brutal évoluera vers des styles musicaux plus mélodiques et plus travaillés, donnant naissance au hardcore mélodique (Dag Nasty entre autres)puis plus tard à l'emo-core.
Finalement, les mids 80's voient un essouflement progressif du mouvement hardcore punk né à la fin des 70's, du fait que les "scenesters" vieillissant quittent la scène (souvent trop violente), pour s'insérer socialement (ou finir en prison), ou réorientent leur musique vers des styles plus commerciaux ou plus "matures". Mais déjà une nouvelle génération pointe à l'horizon et laisse préfigurer le retour en force du hardcore et ce plus particulièrement à la fin des 80's. Un hardcore encore plus violent et radical, de plus en plus autonome musicalement relativement au punk rock va alors voir le jour (définissant les styles appellés aujourd'hui hardcore oldschool), spécialement à NY. Le straight-edge lui aussi monte en flèche après s'être éteint à Boston, retrouvant une vivacité particulière à NY, notamment sous l'impulsion de groupes comme Youth of Today, Gorilla Biscuits, Judge, ... jusqu'à devenir une déferlante dont le point culminant sera l'année 1988 (âge d'or du straight-edge américain).
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