Oï!

La Oi! (onomatopée issue de l'argot anglais, contraction de hey you! (hé toi !) est une sous-catégorie de punk rock qui tend à mettre en valeur la classe ouvrière. Il s'agissait de groupes punks avec un « style de rue », n'ayant pas un genre « haute-culture » comme d'autres groupes punks britanniques de l'époque. La Oi! se veut aussi un style musical fédérant punks, skinheads et tous ceux appartenant à la classe ouvrière. Créée vers la fin des annés 70s en Angleterre, celle-ci fusionna les styles des premiers groupes punks tels que The Clash et les Ramones; des groupes rock britanniques d'avant le punk tels que les Rolling Stones et The Who; ; du pub rock tels que les 101ers et Eddie and the Hot Rods; des groupes de glam rock tels que Slade et Sweet et d'accompagnements vocaux (backvocals) basés sur des chants de supporters de football . Donc, on peut entendre des guitares plus lentes que dans le punk et très répétitives, ainsi que beaucoup de chœurs et chantant parfois le "slogan" Oi! Oi! Oi!.

À l'origine, la Oi! était apellé "Street Punk" ou "reality-punk." Ce fut dans les années 80s que ce style musical changea de nom, après que le reporter pour la presse Garry Bushell employa le terme Oi! pour le désigner. Apparemment, il l'aurait emprunté à la chanson Oi! Oi! Oi! des Cockney Rejects.

Les premiers groupes Oi! incluaient Cock Sparrer, les Cockney Rejects, Angelic Upstarts, et Sham 69, malgré le fait que certains d'entre eux existaient déjà avant que le mot Oi! soit utilisé pour décrile leur style musical. Puis, ceux-ci furent suivis par des groupes tels que The Business, Abrasive Wheels, The Last Resort, The 4-Skins, Combat 84, Condemned 84, Infa-Riot, The Blood, The Oppressed et Anti-Heros. Aussi, la Oi! fut bien souvent associée au hooliganisme et à tord au nazisme.

En raison de l'engagement de quelques skinheads dans des organismes tels que le Front National, certains répertoires d'histoire du rock classifièrent la Oi! raciste. Cependant, aucun des groupes de street punk d'origines ne promouvaient le racisme. Certains même, comme Angelic Upstarts, étaient ouvertement gauchistes et participaient activement à des campagnes anti-racistes. Toutefois, il y a exception avec le groupe Skrewdriver. Les premières compositions des années 70s de celui-ci sont considérées Oi!. Cependant, le groupe se sépara, puis se reforma, dans les années 80s, avec un tout nouveau personnel excepté Ian Stuart Donaldson, le chanteur. Durant cette réincarnation de Skrewdriver, celui-ci se distança de la scène Oi!, menant la scène rock néo-Nazi et préférant le terme Rock Against Communism pour qualifier leur style musical. Quant aux premiers membres de Skrewdriver, ils ne voulurent pas être associés avec les opinions politiques et ces nouveau engagements de Donaldson.

Pour ce qui est des médias, ils associèrent la Oi! avec l'extrême droite à la suite d'un incident survenu lors d'un concert donné par The Business, The Last Resort et The 4-Skins le 4 Juillet 1981 à la "Hamborough Tavern" à Southall. Des jeunes d'origine asiatique avaient lancé des bombes incendières sur la taverne, croyant que le concert était un rassemblement de néo-nazis.

Après tous ces évènements, plusieurs groupes de Oi! condamnèrent ouvertement le faschisme et le racisme. Toutefois, ces dénégations furent aceullies avec cynisme à la suite de la sortie de l'album de compilations Strength Thru Oi. Non seulement le titre semblait être un jeu de mot avec un slogan nazi (Strength Through Joy), mais en plus se trouvait, sur la couverture de l'album, Nicky Crane, un activiste du British Movement qui avait purgé une sentance de quantre ans en prison pour racisme et violence. Garry Bushell, qui était responsable de la compilation, clama que son title était un jeu de sur l'album Strength Through Joy du groupe The Skids. Il déclara également ne pas savoir l'identité du skinhead sur la jaquette de l'album, jusqu'à ce que ces faits furent exposés par le Daily Mail, deux mois plus tard. Bushell était pourtant à cette époque un socialiste.

Puis, très tôt, le mouvement Oi! perdit de sa popularité au Royaume-Uni. Cependant, la scène vit le monde en Europe continentale, au Japon et en Amérique du Nord. Aux États-Unis, la Oi! était miroité par l'explosion du Hardcore du début des années 80s et tout spécialement par des groupes tels queAgnostic Front, Iron Cross et S.S. Decontrol. Quoi que similaire aux influences et à l'esprit de la Oi!, le Hardcore visait la classe moyenne américaine plutôt que la classe ouvrière. Vers le milieu des années 90s, un regain d'intéret dans la musique Oi! survint, avec l'émergence de nouveaux groupes et les vieux groupes recevant plus de reconnaissance. Avec cette renaissance du mouvement, il y eut beaucoup d'efforts mis pour distancer clairement la scène Oi! de tout racisme.

Ces groupes plus rescents de Oi! incluent The Templars, Oxblood, Wretched Ones, Those Unknown, Nuts and Bolts, The Bruisers, Discipline, Retaliator, The Lager Lads, Oxymoron and Hard Skin